Beau Menteur
L’émancipation de Benjamin dans les bras de Sharok et François Sagat, par Marc Martin
“Jouer un personnage n’est-il pas la façon la moins obscène de s’afficher en public ?”
“En clonant l’image de François Sagat, je réhabilite
l’héritage d’un corps de métier déprécié”
La série dans laquelle Benjamin clone l’image de François Sagat n’est pas anodine pour Beau Menteur. Elle réhabilite l’héritage d’un corps de métier déprécié, d’une image de la masculinité sujette à controverse. Dynastie, transmission fictive, est symbolique à l’heure où Benjamin lui-même explore désormais son corps comme outil d’expression libre. L’autre série, Charnels, croise les affinités entre les peuples. Beau Menteur alangui dans les bras de Sharok, acteur iranien ouvertement homosexuel, invite au rêve d’amour sans barrières.
Ces deux nouveaux feuillets – à l’image des précédents – sont escortés d’historiettes brodées main par l’auteur et historien de l’art Claude-Hubert Tatot. Lorsqu’il trempe sa plume dans Beau
Menteur, c’est toute une poésie qui s’offre au personnage. Un imaginaire propice à des aventures sans fin.
Marc Martin