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Beau Menteur

Non classé

L’émancipation de Benjamin dans les bras de Sharok et François Sagat, par Marc Martin

Deux ans après s’être une première fois exposé1, Beau Menteur est de retour. En poche, un Trophée Livres Hebdo de l’Édition2 décerné sur la scène de l’Odéon – Théâtre de l’Europe et une invitation à performer pour ArtKlub au Centre Pompidou dans le cadre de l’expo queer « Over the Raimbow ».3 Ainsi auréolé, Beau Menteur incarné par l’artiste performeur Benjamin s’est aujourd’hui affranchi. Sur les réseaux, il s’affiche en tant que @personne_public en associant art et nudité.

« Jouer un personnage n’est-il pas la façon la moins obscène de s’afficher en public ? »

Le coffret, qui se joue du genre et se déplie en multiple facettes, s’enrichit de deux feuillets inédits : François Sagat et Sharok prêtent main forte au personnage et accompagnent son émancipation. « J’ai toujours associé le sex appeal de François Sagat à celui de Marilyn Monroe. Comme une légende construite de toutes pièces », révèle Benjamin : « Elle a été ma première source d’inspiration et lui, il incarne mon fantasme perpétuel ».

« En clonant l’image de François Sagat, je réhabilite
l’héritage d’un corps de métier déprécié »

La série dans laquelle Benjamin clone l’image de François Sagat n’est pas anodine pour Beau Menteur. Elle réhabilite l’héritage d’un corps de métier déprécié, d’une image de la masculinité sujette à controverse. Dynastie, transmission fictive, est symbolique à l’heure où Benjamin lui-même explore désormais son corps comme outil d’expression libre. L’autre série, Charnels, croise les affinités entre les peuples. Beau Menteur alangui dans les bras de Sharok, acteur iranien ouvertement homosexuel, invite au rêve d’amour sans barrières.

Ces deux nouveaux feuillets – à l’image des précédents – sont escortés d’historiettes brodées main par l’auteur et historien de l’art Claude-Hubert Tatot. Lorsqu’il trempe sa plume dans Beau
Menteur, c’est toute une poésie qui s’offre au personnage. Un imaginaire propice à des aventures sans fin.

Marc Martin